Il était tôt ce matin là quand le bruit strident du réveil me sorti du sommeil dans lequel j’avais eu tant mal a sombrer, l’atmosphère artificiel de la station béta 7, dont le taux d’oxygène beaucoup trop élevé me faisait suffoquer, me donnait de violentes migraines que je combattait a grands coups de cachets.
Mais à cela je devais me résoudre. Cette station allait devenir ma nouvelle demeure pour quelques années encore. Comme beaucoup d’immigrants terriens j’étais partis de la planète bleue pour vivre la grande aventure de l’espace. Pourtant, aujourd’hui, je commençais a regretter le temps ou je pestais contre tous ces humains et leurs sales manies …
La station Beta7 était construite sur la face clair de la lune, celle que l’on regardait étant enfant, en imaginant toutes sortes de choses et en s’inventant d’étranges contes fait de princes et de fleurs qui parlent.
Car au fil des temps l’homme avait su maitriser l’espace et y habitait maintenant depuis prés d’un siècle. La situation sur terre était devenue tellement catastrophique que le programme spatial avait fait un bond de géant en quelques années seulement.
Vers la fin du 20eme siècle, les ressources en énergies fossile était presque toutes épuisées, la couche d’ozone laissait passé de plus en plus d’ultra-violet et les hommes, grand consommateurs d’énergie ne se souciaient guère de l’avenir de la terre qui pourtant dépérissait à vue d’œil. Il eu fallut la grande catastrophe de 2023, quand la plus grande centrale nucléaire du continent sud-africain explosa, laissant derrière elle plusieurs millions de morts et faisant disparaitre plusieurs dizaines d’espèces d’animaux, pour que les gouvernements tirent la sonnette d’alarme .
Il y eu alors un mouvement de révolte parmi toutes les populations de la terre et une prise de conscience qui plongea la planète dans une crise économique sans précédant . Il fallut encore une dizaine d’années pour qu’enfin l’économie retrouve un rythme normal. Mais les humains avaient changés … et en bien. Préserver la planète était devenu une priorité et de nouvelles énergies avaient vu le jour, non polluantes et presque inépuisable. Pendant tout le temps que dura la crise, les gouvernements, quand a eux, s’étaient unis pour créer un grand projet de conquête spatiale qu’on baptisa EDEN, pour pouvoir libèrer de l’espace sur la petite planète bleue, qui ne cessait de voir sa population augmenter.
Donc, j’était là. Sur la lune ….
Mais j’oublis de me présenter, je suis Ethan Riley, ingénieur en surf spatial pour la société SkyTravel. Mon métier, comme vous l’avez deviné, se résume dans la conception de surfs spatiaux. Un métier qui m’a conduit sur cette base lunaire pour essayer mon nouveau modèle, le Ri-back II. Un tout nouveau modèle hyper propulsé a énergie linéaire, permettant un voyage sans limite.
Je déjeunais relativement vite, car l’idée de devoir sortir pour essayer mon nouveau surf dans le vide de l’espace me donnait toujours d’affreuses crampes a l’estomac et même l’arome suave du café ne réussissait pas attenuer. J’avalais a la hâte mes deux pilules de vitamines qui a elles seules suffiraient largement a me faire tenir deux jours sans manger.
A peine dis minutes plus tard je ressortait du grand réfectoire sous le regard amusé de mes confrères, qui riaient de me voir ainsi mal a l’aise a l’idée d’aller surfer .
Les essais commencèrent vers dix heures du matin, heures lunaire. J’avait enfilé une combinaison un peu trop voyante a mon gout. Il faut dire que se retrouver habillé de couleur argenté, me donnait l’impression d’être emballé dans du papier d’aluminium, celui que les ménagères utilisaient vers le début du 21eme siècle pour conserver les aliments…
Apres plusieurs réglages et discussions avec mes collègues, testé les communication et pris avec moi mon sac fétiche ( je ne séparais jamais de lui … ) je mis un pied sur le surf et senti doucement mon corps s’élever dans l’espace. Un dernier test de communication et je balançais mon corps en avant , donnant ainsi au surf l’ordre de s’élancer.
Et a la vitesse de l’éclair je m’éloigna de beta7, la regardant devenir de plus en plus minuscule au travers de ma visière de composite dorée, j’entendais la base me donner ses instructions, mais je me sentais si libre, si léger, que je ne répondis pas et continuais d’avancer toujours plus vite. Mon angoisse du matin avait disparu, j’était telle une comète, fonçant au travers de l’immensité des cieux vers une destination dont je n’avais aucune idée.
Le temps lui-même devint un concept étranger. Mon corps ne me pesait plus, le noir de l’espace m’accueillait tout entier, mon surf filait au travers des étoiles et je perdis toute notion de temps et d’espace. J’oubliais tout , la base , le surf, les essais et je me laissait guider par une main céleste qui traçait ma route sans que j’eu mon mot a dire .
Il se passa peut-être une heure ou plus, un jour qui sait ! Dans mon casque, plus aucun bruit ne me parvenait. J’étais en léthargie quand une lueur bleutée attira mon regard. D’une impulsion sur le surf je me dirigeais vers elle. La lueur grossit et grossit encore jusqu'à laisser paraitre une planète . Je n’en croyait pas mes yeux, étais-je revenus vers la terre ? Tout était si semblable vu de l’espace. Je me rapprochait de plus en plus vite, impatient de savoir ou ma divagation m’avait conduit. Je pénétrais la ionosphère, puis la stratosphère et enfin, l’atmosphère bleutée de cette terre.
En a peine quelques secondes je me retrouvais au sol. Mon premier pas fut un peu chancelant mais je retrouvais vite mon équilibre. La végétation semblait luxuriante. Des arbres plus hauts que les anciennes tours des hommes, des fleurs si grosses qu’il eu fallut deux mains juste pour en tenir une.et dans le ciel volaient de grands oiseaux aux couleurs chatoyantes qui poussaient de grands cris aigus. Sur cette terre, tout ne semblait être que beauté. Une forme inhabituelle pourtant attira mon regard. Au loin se distinguaient de grandes tours surmontées d’antennes géantes qui semblaient toucher le ciel. Je décidais donc d’aller voir, mais en marchant cette fois, profitant de cette nature si généreuse . Je marchais pendant un temps. Je ne pouvais dire s’il fut long ou court tant la notion de temps semblait ne pas exister sur cette planète.
J’arrivais en vue de la grande cité quand mon oreille fut attirée par un bruit d’eau venu de derrière un petite colline. Je décidais de faire un léger détour, trop curieux de voir quelle merveille cette terre allait me faire découvrir.
Le spectacle me laissa sans voix. Là, dans une eau plus limpide que le Crystal solaire qui compose les vitres de nos stations, se baignait une créature étrange et pourtant attirante. Sa peau d’un bleu de ciel, que recouvrait de longs
cheveux en cascade, brillait sous le soleil orange pale d’un éclat presque irréel. Mais le plus surprenant fut les deux grandes ailes qu’elle dépliait a tour de rôle comme l’aurait fait un oiseau pour la parade amoureuse. Je m’approchais, espérant qu’elle ne s’envola pas de peur de ma venue. Je découvris alors on visage, d’une beauté son nom et aux traits si familiers de notre race, les humains. Se put-il qu’elle soit un peu humaine pensais-je, n’y croyant guère.
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Bonne continuation