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Howdy Folks ! Bienvenue dans le quatrième volet de cette série consacrée à l'exploration de la musique du diable. Je vais évoquer ici un des grands fondements du blues qu'est le « Turnaround », littéralement « Tournez autour ». Il est parfois relativement difficile à décrire, car le blues est une musique de tradition orale. Il s'agit en fait du déroulement harmonique des deux dernières mesures d'une grille de blues. Il? Le Turnaround est soit ouvert : de type « demi cadence » I-V, c'est à dire que l'accord final, en suspension, indique à l'oreille que la grille va se répéter. C'est l'occasion pour le chanteur de rajouter un couplet stipulant qu'en plus d'avoir perdu l'amour de sa vie, il a également perdu son chien, sa maison, et le contenu de sa bouteille, soit conclusif, de type « cadence parfaite » I-V-I, indiquant la fin du morceau, grille finale pendant laquelle le chanteur s'avoue inéluctablement vaincu et s'en remet à Dieu, ou décide fièrement de se mettre en quête d’une nouvelle femme, d'un nouveau chien et d'un nouveau bail. Il se trouve que ces deux dernières mesures sont parfois très floues harmoniquement. On peut considérer des mouvements harmoniques simples (I-V ou I-V-I), mais en réalité on dénote un peu plus d'accords que cela, car lors d'un « Turnaround », le guitare et la basse font généralement des notes de passage d'un accord à l'autre qui peuvent être relevés comme des accords à part entière, cf « Dust My Broom » de Robert Johnson. A contrario, certains blues se passent complètement de mouvement harmonique à proprement parler, mais il reste malgré cela une tension et une sensation de recommencement hypnotique, cf « She's Got the Devil in Her » de Buddy Guy . A vos guitares !